Leclerc et sa colonne s’emparent de l’oasis de Koufra en Libye, tenue par les italiens. (le 1er mars 1941)
Le 21 décembre 1940, depuis Fort Lamy au Tchad, aujourd’hui N’djamena, la colonne Leclerc, composée de 400 hommes et de 56 véhicules, sous les ordres du colonel Philippe Leclerc, lance une opération en direction de la Libye.
La patrouille de reconnaissance légère atteint Koufra le 7 février 1941 et des observateurs informent le reste du groupe: les bombardements effectués par l’aviation française sur Koufra n’ont pas produit de résultats probants.
Le 16 février, le gros des Français arrive aux abords de l’oasis et mettent en déroutent les Italiens de la Compagnie saharienne de Koufra. Commence alors le siège du fort de Koufra.
L’unique canon de la colonne, un 75 de montagne, tire plusieurs dizaines de coups par jour, depuis diverses positions autour du fort. Non pas pour convaincre l’ennemi que plusieurs pièces sont engagées (ce dont finalement les Italiens se persuaderont), mais pour protéger le matériel d’un tir de contre-batterie. Des patrouilles testent les défenses italiennes ; des camions circulent de nuit, feux allumés, afin de faire croire à l’arrivée imminente de renforts. Harcelés par 10 jours de combat, les Italiens tentent de parlementer. Leclerc leur promet un traitement honorable en cas de reddition, mais leur impose ses conditions. Le capitaine commandant les forces italiennes finit par accepter l’offre et signe la capitulation de la place forte.
Elle comprenait environ 400 européens, 800 indigènes, quatre canons et 53 mitrailleuses. Le 1er mars, le fort de El-Tag est occupé par les troupes françaises libres. Le lendemain est prononcé le Serment de Koufra.